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“La publicité, c'est la science de stopper l'intelligence humaine assez longtemps pour lui soutirer de l'argent.”

Publié le par El Pat

Stephen Leacock Le titre de mon article n'est autre qu'une citation que j'ai emprunté à l'homme que vous voyez en photo à gauche, j'ai nommé : Stephen Leacock.

 Pourquoi écrire quelque chose d'aussi acerbe? Très simple! Pour dénoncer une mentalité qui ne vas pas en s'arrangeant : celle des publicitaires! Le 1er Octobre 1968, était diffusé le tout premier spot publicitaire de l'ère télévisuelle. A l'époque, Madame vous ventait les mérites de la nouvelle formule de lessive ou du Réfrigérateur qui allait révolutionner sa vie et Monsieur, lui, bizzarement en ces temps, était majoritairement dévolu à la nourriture... Le temps passant, les domaines de compétences se sont inversés, Monsieur passant à l'électromenager et aux technologies pointues, Madame reprenant le crénau des produits comestibles et gardant la main mise sur l'hygiène. (Apparement, Messieurs, nous ne sommes que des porcs destinés à être récurés par ces dames!)

Il y a une chose par contre qui n'a pas changé en quarante sept (47!) ans de pub : c'est le physique des acteurs de pub! Ces dames ont toujours des mensurations dignes de BB sur la plage (sauf, et je dis bien sauf, La Mère Denis et La Mère Lustucru!!) quant à ces messieurs, ils ont toujours la mèche (structurée) au vent, les dents blanches et alignées au cordeau. Je n'évoquerais pas leurs muscles quand il faut qu'ils soient en état de nudité avancé, un véritable fantasme! Voilà expliqué le principal grief contre la publicité : pourquoi nous faire présenter des produits de consommation banals par des créatures de rêve? Peu importe que mon futur flacon de Mur Vaisselle soit présenté par Claudia Shouiffer, il ne lavera pas pour autant mieux mes assiettes et moi je ne me prendrais pas pour une star de ciné en frottant mes plats!

Mais là n'est pas la raison même de cet article. En fait aujourd'hui, alors que je regardais nonchalement la télévison, est arrivée la non eluctable plage de cinq longues minutes de pub. Lorsque soudain, je remarque une publicité qui commence avec trois ou quatre rondes, costaudes mais non moins belles femmes qui prennent du plaisir à danser! Le fait étant plus que rare de voir des personnes "en formes", je regarde le spot jusqu'à la fin et constate qu'il vante les mérites de protections contre les fuites urinaires... Pas glamour, certes, mais je me dis que le début de la fin du dictat des mensurations "BB" est arrivé! Le spot suivant lui, vantait la gloire d'une crème raffermissante à appliquer la nuit pour avoir des formes plus harmonieuses... Et là, bingo, la revoilà, la pétasse aux formes plus que parfaites!!! La dame, elle n'en à pas besoin de creme ELLE! Elle est toute ferme déja, tellement qu'elle est maigre! Par contre, notre dame ronde elle aimerait UN PEU PLUS de fermeté peut être, elle!

Alors, perso, il faut m'expliquer quelque chose : pourquoi on ne prendrait pas la pétasse plus que parfaite pour les couches contre les fuites urinaires, et nos dames rondes pour la creme qui rafermit les chairs??? C'est quoi le message publicitaire de fond dans cette histoire? On est "gros" on se fait dessus, et on est "maigre" on à le droit à un peu plus de beauté que les autres? En fait, encore une fois et je sais de quoi je parle, on traumatise les personnes fortes.

Car le vrai message est le suivant : une fuite urinaire est une perte de contrôle du sphincter. Qui dit perte de contrôle dit pas de volonté CQFD tu es gros donc tu n'as pas de volonté. A contrario, la femme qui ell est fine et donc garde le contrôle à droit à une récompense : le supplément de beauté! Tu as de la volonté on te résompense, tu a une faiblesse on te puni, on te culpabilise.

Alors au final, je me dis que rien n'a encore changé. Dans une société qui, apparement, fait des efforts pour se battre contre les préjugés, pour que plus personne ne soit laissé pour compte, il reste un pouvoir qui lui à décidé de tordre le cou à ces bonnes résolutions et continue de nous ancrer dans des préconceptions ridicules, affligeantes et rétrogrades, j'ai cité la publicité.

Mais au fait, combien de pas à franchir il y à t'il entre publicité et propagande?

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